L’utilisation de toilette sèche permet avant tout d’affronter efficacement l’immense et très urgent problème de l’appauvrissement des sols et de la destruction de la biomasse. En effet, actuellement, les nutriments tirés de la terre pour produire les aliments qui nous nourrissent et permettent plus largement à la vie d’exister, sont détruits à travers le système d’assainissement conventionnel et l’incinération des boues d’épuration. La perte induite est pour l’instant en partie compensée par les intrants chimiques et les engrais minéraux qui un jour ou l’autre seront épuisés. Avec les toilettes sèches et le compostage de nos excréments, nous rendons aux sols ce qui appartient aux sols, leur permettant ainsi de se régénérer et continuer à accueillir la vie.

De plus, les toilettes permettent de réduire la quantité d’eau gaspillée et polluée en évitant tout le système du tout-à-l’égout et des nuisances qu’il implique (dégradations des écosystèmes aquatiques, des sols, de l’air, etc.)

Les toilettes sèches permettent d’agir à un niveau individuel avec une poignée de copeaux contre la destruction de la biomasse, des sols, la pollution des eaux et de l’air.

Les toilettes sèches ne sentent pas mauvais grâce à la litière qu’on y ajoute. En effet, l’apport de matière carbonée permet de neutraliser le odeurs. En outre, nos déjections étant riches en azote l’ajout de carbone, par exemple sous forme de copeaux de bois, permet d’atteindre un équilibre azote/carbone (C/N) qui favorise le compostage. Une poignée de copeaux à chaque passage suffit amplement.

Plusieurs types et modèles de toilettes sèches existent qui peuvent s’adapter à toute situation.

Les éléments importants à prendre en considération sont :

– le lieu de l’installation, intérieur ou extérieur ;

– l’espace à disposition ;

– la fréquentation estimée ;

– le contexte général ;

– les capacités de maintenance (toilettes à vidange, à compostage, etc.)

– autre

Une étude de tous ces aspects permet de trouver les toilettes les plus adaptées.

Sur ce sujet il existe plusieurs écoles de pensée. Si dans notre activité, principalement pour des raisons de gestion et de transport, nous privilégions la non séparation, il existe de nombreuses situations dans lesquelles la séparation des matières fécales et des urines peut s’avérer plus adaptée.

Sur ce sujet il existe plusieurs écoles de pensée. Si nous appartenons plus à celle de la non séparation, qui entraîne tout une série de passages a priori illogique, nous n’en faisons pas une position de principe. La séparation peut en effet s’avérer pratique dans certaines circonstances.

De nombreuses études ont démontré qu’il est préférable d’utiliser des toilettes sèches à des toilettes conventionnelles en tout temps et également lors de la prise de médicaments. En effet, avec le système du tout-à-l’égout des toilettes conventionnelles, des résidus de médicament se retrouvent dans les milieux aquatiques ayant de lourdes conséquences pour celui-ci. Avec les toilettes sèches au contraire, les micro-organismes du compost ainsi qu’un temps de dégradation plus long contribuent à une bien meilleure dégradation que dans les milieux aquatiques. 

Les déchets de bois non traités sont les plus utilisés. La quantité de sciure nécessaire au bon fonctionnement des toilettes sèches dépend du nombre d’utilisations. Nous comptons environ un rapport litres de litière par rapport au nombre d’utilisation de 1/2,5, soit par exemple 10 litres pour 25 utilisations.